David Hallyday

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    Interview de Johnny par David (7 Mai 2009 - Paris Math) - (Partie 2)

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    Message par Admin Sam 1 Mai - 16:33

    Interview de Johnny par David (7 Mai 2009 - Paris Math) - (Partie 2) 2-photos-people-musique-Johnny-et-David-Hallyday-jardin_articlephoto


    J’ai vu défiler, depuis que je suis né, des milliards d’amis à la maison. Quelle est la personne de notre entourage qui t’a le plus marqué ? Je sais que Carlos jouait un rôle important.


    Oui, j’allais dire Carlos. Et puis Gilles Paquet, et Ticky Holgado, qui ne sont plus là non plus aujourd’hui. C’est terrible parce qu’il y a beaucoup de gens avec qui j’ai commencé et qui ne sont plus là aujourd’hui. Avec Eddy Mitchell, on se connaît depuis l’enfance, c’est un vrai pote, c’est même plus qu’un pote, c’est un ami. J’ai fait beaucoup de vide autour de moi, et il n’y a plus que les gens que je respecte et que j’aime depuis longtemps qui m’entourent aujourd’hui.

    J’ai le souvenir d’un appartement, avenue du Président-Wilson, à Paris, où j’ai grandi, avec un couloir immense et le bruit de tes pas quand tu rentrais vers 4 heures du matin...

    De tournée.

    Avec le pas lourd...

    Ereinté...

    ... Fatigué, et j’entendais des hurlements, passons sur les détails... A cette époque, j’ai l’impression que c’était super mouvementé. J’ai un souvenir de frénésie démentielle. Qu’est-ce qui se passait que jen’ai pas compris, parce que j’étais trop jeune, et que je peux comprendre aujourd’hui ?

    C’était une autre époque. J’avais 26 ou 27 ans, je t’avais eu à 23. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de passage, beaucoup de musiciens qui campaient à la maison : Jimi Hendrix,
    Bob Dylan, Jerry Donahue, je ne sais pas si tu t’en rappelles...

    Si ! J’ai joué de la batterie pour Jimi parce que tu venais me réveiller à 4 heures du matin, ce qui rendait ma mère hystérique. Tu disais : “Montre à mes potes comment tu sais jouer de la batterie.” J’avais 6 ans. Et moi, en plus, j’étais très content.

    Et tu jouais bien. Tu joues encore mieux aujourd’hui, mais tu jouais déjà bien. A cette époque-là, je vivais beaucoup plus en communauté qu’aujourd’hui avec les musiciens.
    Mais c’est vrai que ce n’était pas génial pour une vie de famille, je te le concède.

    Je trouvais ça très rigolo...

    Ta maman trouvait ça moins drôle.

    C’était sans doute plus difficile pour elle.

    D’une certaine façon, c’était l’époque qui voulait ça. Tout le monde s’amusait beaucoup plus.

    A force de passer du temps avec toi, je me rends compte que je te ressemble de bien des façons. Mais toi, tu vois en quoi tu me ressembles ?

    Nos goûts culinaires sont très proches. Je mange extra épicé, tu adores le piment. Et puis le cinéma, la moto...

    Oui mais, plus profondément, dans l’instinct, dans la façon de voir les choses, de faire semblant, de ne pas se dévoiler... Tu es comme ça, non ?

    Toi aussi, je te signale, tu n’aimes pas dévoiler tes sentiments. Moi, c’est par pudeur. Et toi, c’est pour quoi ?

    Par pudeur aussi... Finalement, on est pareils !

    Moi, ça me gêne. D’abord, j’ai du mal à parler de moi, de mes sentiments. C’est vrai qu’on est un peu pareils. Je ferais n’importe quoi aujourd’hui pour mes enfants, que ce
    soit pour toi, pour Laura, pour Jade ou pour Joy, la petite dernière.

    J’identifie beaucoup la relation que j’ai avec mon fils de 5 ans et la relation qu’on a tous les deux.

    On aime tous nos enfants. J’adore mes filles, et tu es mon seul fils. Une fille, c’est charmeur avec son père, quand elle fait une bêtise, elle te jure qu’elle ne recommencera
    plus, on faiblit et on se dit : “Ça va pour cette fois.”

    Je connais par cœur.

    Mes deux filles me font complètement craquer et savent appuyer sur le bon bouton. Un fils, c’est autre chose, on est plus dur avec lui. Il y a des moments de conflit et
    d’autres de tendresse. Un fils, c’est comme soi-même en plus fragile. Aujourd’hui, je te regarde, tu fais de la course de voitures et de motos, bientôt du cinéma, tu as trois enfants merveilleux... Tu as déjà réussi une grande partie de ta vie.

    Ça a été très important pour moi de réussir ma vie personnelle avant d’être prêt à construire le reste.

    Moi, j’ai plutôt construit ma vie professionnelle avant ma vie personnelle. C’était peut-être une question d’époque, mais toute mon existence, ça a été mon grand regret. En tout
    cas, mon fils, je t’aime et je suis fier de toi.

    Tu sais que nous, tes enfants, on sera toujours là pour toi, quoi qu’il arrive. Il n’y a rien de plus important dans la vie.

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 8:55