David Hallyday

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    Interview de Johnny par David (7 Mai 2009 - Paris Math) - (Partie 1)

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    Message par Admin Sam 1 Mai - 13:42

    David et Johnny : le jeu de la vérité



    Interview de Johnny par David (7 Mai 2009 - Paris Math) - (Partie 1) 2-photos-people-musique-Johnny-et-David-Hallyday_articlephoto


    A la veille de sa dernière tournée, le chanteur préféré des Français a joué cartes sur table pour son fils qui réalise un documentaire sur lui. Les rockeurs ont du cœur interview David Hallyday - Paris Match


    David fait ce que personne ne peut mieux que lui : montrer la star sous son vrai jour. Père et fils, musicien et rockeur, Johnny et David parlent le même langage, la même musique, même s’ils n’ont pas souvent fait vie commune. Aujourd’hui, David, compositeur reconnu, interprète, producteur, coureur automobile et acteur, étrenne un nouveau rôle, intervieweur. Dix ans après avoir composé pour Johnny l’album qui lui attira son plus grand succès, « Sang pour sang », il tourne un documentaire, « Johnny intime », qui sera diffusé à la télévision, sur Internet et sur la téléphonie mobile. Un arrêt sur images au moment où le chanteur pose ses valises. A 65 ans, la légende du rock annonce qu’il veut être à la maison pour voir grandir ses filles. « Tour 66 », sa tournée d’adieu, durera jusqu’à la fin de l’année. Trois rendez-vous au Stade de France. Tous affichent complet !

    David Hallyday. A Los Angeles, la semaine dernière, on a beaucoup parlé de ta tournée, du fait que ce serait la dernière et qu’elle représente un tournant dans ta vie. Peux-tu dresser un bilan de ta vie professionnelle, depuis ton premier concert jusqu’à “Tour 66 ?”

    Johnny Hallyday. Ma carrière est très longue : cinquante ans ! Je n’avais même pas 16 ans quand j’ai commencé. J’ai éprouvé des joies extraordinaires sur mes tournées, dans les rapports que j’ai pu avoir avec le public. Sur scène, on a des liens presque intimes avec les gens. Qu’ils soient 200, 2 000 ou 50 000, ça ne change rien. On me demande souvent pourquoi je dure depuis cinquante ans. Je crois simplement que c’est parce que, dans le métier, j’ai toujours été honnête. J’ai toujours respecté très profondément les gens qui venaient me voir, qui se trouvaient en face de moi. Et c’est pour ça, aussi, qu’ils m’aiment et qu’ils m’ont un peu adopté, presque comme un membre de leur famille.

    Il paraît que, plus jeune, il fallait toujours te pousser sur scène...

    J’étais terriblement traqueur, timide au point que c’en était maladif. Quand j’entrais dans une pièce et qu’on me regardait, je rougissais jusqu’aux oreilles.
    Avant de monter sur scène, je transpirais, j’avais les mains qui tremblaient, les jambes qui flageolaient. D’ailleurs ça m’aidait pour le rock’n’roll... Je plaisante ! Mais c’est vrai, je ne voulais surtout pas que ça se voie. On ne doit pas montrer aux gens qu’on a peur. On doit leur dire : “Qu’est-ce que je suis content d’être là !” Et ça devient vrai... après la première chanson.

    Quand on voit la longueur de ta carrière, on se demande comment tu as fait pour durer autant, si tu as surfé sur certaines modes ou si tu as toujours fait ce que tu voulais...
    Les styles de musique évoluent, même si on fait du rock’n’roll. Celui des années 60 ou 70 n’est plus le même que celui des années 2000. Il ne faut pas tomber dans la nostalgie : si j’avais continué à chanter “Souvenirs, souvenirs”, je ne serais plus là aujourd’hui... Mais une bonne chanson restera toujours une bonne chanson.

    Justement, tu n’as pas l’impression qu’aujourd’hui on fait des chansons aux textes trop consensuels ?


    Je pense à “Que je t’aime”, dont chaque parole est super forte...
    La question, pour moi, c’est plutôt celle des auteurs capables d’écrire des textes pareils. “Que je t’aime”, comme “Ma gueule” et plein d’autres, a été écrite par Gilles Thibaut, qui est mort. Si quelqu’un était capable d’écrire quelque chose d’aussi fort aujourd’hui, je le chanterais.

    Tu aurais voulu écrire toi-même des chansons ?


    Au tout début, j’ai écrit beaucoup de musique, assez proche du rockabilly que j’aimais tant... Mais je suis un interprète. C’est difficile de composer, pour moi.

    Mais tu n’as pas envie d’écrire sur les thèmes qui te tiennent à cœur ?

    Pourquoi pas ? Il y a tellement de sujets, de misères... Mais, en même temps, les gens viennent me voir pour s’évader. Ils viennent me voir sur scène pour rêver, pas pour que je les ennuie avec l’actualité. C’est pour ça que je chante l’amour et l’amitié. Le rêve donne de l’espoir. Et je veux en donner aux gens. Je sais qu’il y a la crise, que tout va très mal. Je crois qu’on s’en sortira. Mais si on est négatif, on stagnera : il faut aller de l’avant.

    Je voudrais te parler de “Sang pour sang”, sur lequel on a travaillé ensemble. Cet album nous a permis de nous voir plus souvent, et d’observer comment l’autre bosse. Je pense que c’est aussi un fantasme, de regarder un père et son fils collaborer. C’était vraiment une belle histoire. Tu en gardes quels souvenirs ?

    Ça a été un tournant dans ma vie – même si ça a l’air d’un grand mot. Emotionnellement, collaborer avec mon fils m’a donné, déjà, envie de travailler... Et puis je crois que personne ne me connaît aussi bien que toi. “Sang pour sang”, c’est une idée formidable et une chanson que j’adore.

    Quand je l’ai écrite, je voulais te faire dire quelque chose de très personnel, dans le style : “Alors tu seras un homme, mon fils.” Mais je me suis toujours demandé, si tu devais m’écrire une chanson, ce que tu voudrais que je chante à propos de toi.

    Pourquoi ? Tu me demandes une chanson, là ? Je n’y avais jamais pensé. Mais, de toute façon, si tu devais interpréter une chanson qui me concerne, j’aimerais que tu dises : “Mon père, mon ami.” C’est vrai que je n’ai pas pu vivre avec toi, dans ta jeunesse, comme je l’aurais voulu. Tu étais aux Etats-Unis et moi en France.

    On s’est rattrapé par la suite.

    Tu es mon meilleur ami tout en étant mon fils.

    Je suis allé à Atlanta, récemment, pour interviewer Jimmy Carter, l’ancien président des Etats-Unis. Ça m’a donné envie d’aider une cause, ce que je fais déjà, mais encore plus sérieusement. Est-ce que ce sont des questions qui te préoccupent toi aussi ?

    Je soutiens beaucoup Laeticia dans tout ce qu’elle peut faire en tant qu’ambassadrice de l’Unicef pour les enfants, pour les femmes en Afrique. Je l’aide au maximum. Et quand j’aurai fini ma tournée, je l’accompagnerai avec plaisir dans une mission en Afrique. J’ai envie de m’impliquer davantage dans l’humanitaire.

    Parlons de cinéma. Tu viens de tourner “Vengeance”, de Johnnie To, et j’ai vraiment l’impression que le cinéma te passionne de plus en plus...

    C’est vrai, j’aime ça. Et maintenant, j’aurai l’occasion d’en faire plus sérieusement. Le cinéma m’intéresse parce que, en tant qu’acteur, on joue une autre personne, on ne joue pas soi-même.

    Et parfois, c’est bien d’être quelqu’un d’autre.

    Parfois, ça fait du bien, ça permet de respirer.

    Quelles sont tes icônes de cinéma ? Je sais qu’il y a James Dean...

    James Dean au début, et puis Marlon Brando, Montgomery Clift, Steve McQueen – que tu adores aussi –, Clint Eastwood et, aujourd’hui, Sean Penn.

    Parfois, en te regardant, j’ai l’impression de te voir au cinéma dans un film de James Dean. Est-ce que tu n’as pas le sentiment de mettre ta vie en scène, d’être le personnage du film de ta vie ?

    Non, jamais.

    Le 17 mai, tu monteras les marches à Cannes en ayant, pour la première fois, un film (“Vengeance”, de Johnnie To) sélectionné au festival. C’est une revanche contre toutes les mauvaises langues ?

    Je trouve ça formidable de faire partie des 20 films sélectionnés à Cannes. Mais ce n’est pas une revanche. J’attends juste que les personnes sarcastiques, qui sourient dès que je fais quelque chose, fassent aussi bien.

    Je trouve marrant que ce soit dans un film chinois, pas français.

    J’ai été filmé par quelqu’un qui ne connaît pas Johnny Hallyday. En Chine, je suis vaguement connu pour ce que j’ai fait au cinéma. Pour Johnnie To, j’étais plus un comédien qu’un chanteur. Avec les autres interprètes, qui étaient chinois, j’avais des rapports d’acteur à acteur, je n’étais pas pour eux un “mythe vivant”, on était tous égaux.

    Avant de partir en Chine, tu as eu un petit accident.

    Une hernie discale.

    Mais je t’ai quand même vu sortir du bloc opératoire et dans ta chambre avec des bonbonnes d’oxygène partout, en train de fumer un paquet de clopes. Tu as toujours eu un côté très rebelle. Peut-on encore l’être aujourd’hui ?

    Etre rebelle, ce n’est pas aller dans un hôtel et tout casser, comme le faisaient les groupes de rock autrefois. Je crois qu’être rebelle, c’est se sentir libre et faire ce qu’on a envie de faire quand on a envie de le faire. C’est ne pas se sentir emprisonné par une société bienveillante.

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 11:58